We depend on donations from users of our database of over 8000 edible and useful plants to keep making it available free of charge and to further extend and improve it. In recent months donations are down, and we are spending more than we receive. Please give what you can to keep PFAF properly funded. More >>>

Follow Us:

 

Plantes vivaces comme aliments de base

Plantes Comestibles: Le guide pour vous inspirer a choisir et cultiver des plantes comestibles hors du commun

 

‘Bon, vous me direz, d’accord vous faites pousser de nombreux fruits, fleurs et feuilles, mais qu’en est-il des vrais aliments? Quelque chose qui tienne au corps. Vous ne semblez pas avoir mentionné de féculents ici!’ Bien qu’il soit possible d’obtenir de bonnes récoltes de feuilles provenant de plantes vivaces un an ou deux après avoir les avoir plantés un site, et il existe également plusieurs fruits qui donnent après quelques années, obtenir des féculents comme les noix, les légumineux et les céréales à partir de plantes vivaces peut prendre bien plus de temps. Certains arbres à fruits à coque peuvent demander 30 à 40 ans avant de produire une récolte correcte. Il existe très peu d’informations disponibles sur le potentiel des plantes vivaces à produire des récoltes utiles dans les régions tempérées.

 

Néanmoins, plusieurs espèces peuvent être cultivées qui en temps voulu produiront de bonnes récoltes fiables. Avant de développer celles-ci cependant, je souhaiterais mentionner quelques plantes annuelles que l’on peut utiliser pour combler l’écart de temps entre la plantation d’arbres et leur production.

 

Le Quinoa, Chenopodium quinoa est une plante qui devient de plus en plus populaire. De la même famille que l’adventice chénopode blanc, il produit de très bonnes récoltes de graines très nutritives qui sont une bonne source de protéines de grande qualité que l’on peut utiliser de la même façon que le riz.

 

Il existe plusieurs plantes légumineuses qui produisent de bonnes récoltes. Les plus fiables sont certainement les fèves, Vicia faba, mais le haricot, Phaseolus vulgaris, peut également produire de bonnes récoltes de graines pendant les étés chauds. Une plante au potentiel très intéressant pour les régions tempérées est un lupin originaire d’Amérique du Sud, Lupinus mutabilis dont la valeur nutritionnelle est très proche de celle du soja mais il est beaucoup plus facile à cultiver et produit de meilleures récoltes en Angleterre. La plupart des variétés ont des graines amères, mais l’amertume disparait en faisant tremper les graines pendant 12 à 24 heures et en changeant l’eau 2 ou 3 fois. Certaines variétés aux graines sucrées sont en cours de développement. Le haricot d’Espagne est une plante vivace, les racines sont rustiques jusqu’à environ -5°C et avec un bon paillage, la plante survivra à l’hiver dans de nombreuses régions. Les récoltes cependant seront moins importantes les années suivantes. Il y a également les différentes variétés de céréales cultivées comme le blé, l’avoine, l’orge et le seigle.

 

Les arbres à fruits à coque

 

Il existe un certain nombre d’arbres à fruits à coque que l’on peut cultiver dans les régions tempérées et qui peuvent donner des récoltes tout à fait satisfaisantes, mais ce chapitre se concentre plutôt sur cles plus susceptibles de produire de bonnes récoltes. Par conséquent, les amandes, Prunus dulcis, n’en font pas partie, car elles fleurissent beaucoup trop tôt et produisent rarement de bonnes récoltes.

 

 

 

Juglans regia

 

Les noyers peuvent donner de bonnes récoltes mais elles sont aussi imprévisibles. Cependant, vu que les noix ont bien d’autres utilisations, n’importe qui avec suffisamment d’espace devraient sérieusement considérer avoir une petite plantation de noyers.

(1) On peut recueillir la résine au printemps et l’utiliser pour en faire un sucre. (2) On peut obtenir différentes teintures à partir de plusieurs parties de cette plante. (3) On peut utiliser une huile extraite des graines pour confectionner des savons, de la peinture, etc. (bien qu’elle devienne rance assez rapidement). (4) On peut utiliser les noix comme cire pour le bois – ouvrez simplement la coquille et frottez les noix sur le bois pour en libérer les huiles puis essuyez avec un chiffon propre. (5) La peau du fruit sec est utilisée pour peindre portes, montants de fenêtre, etc. (elle protège probablement le bois grâce à son fort taux de tanin). (6) Les feuilles écrasées servent d’insectifuge; une substance chimique appelée ‘juglone’ est sécrétée par les racines de cet arbre, elle a un effet inhibiteur sur la croissance de bien d’autres plantes. (7) On peut utiliser l’écorce fraiche ou séchée et la peau du fruit comme dentifrice. (8) Le bois a également une grande valeur pour faire des meubles, du vernis, etc. Grâce à toutes ces utilisations, peu importe si cet arbre donne des fruits tous les ans!

Il existe plusieurs formes de noisetiers et d’aveline, Corylus avellana et C. maxima (dérivé en partie du noisetier indigène des Iles britanniques) et elles représentent un bon potentiel pour la culture. Même celles-ci peuvent avoir des récoltes très peu fiables à cause de leur floraison précoce. Elles produisent des fruits assez rapidement cependant et donnent en général une bonne récolte.

 

Araucaria araucana

 

Une espèce très bonne et très fiable, surtout dans l’ouest de l’Angleterre, est l'Araucaria du Chili. Cet arbre vient d’Amérique du Sud et ses graines font partie de l’alimentation de base des Indiens indigènes. Des recherches menées dans les années 1800 ont montré que cet arbre pourrait potentiellement donner des récoltes plus importantes que les noisetiers indigènes en Angleterre. La graine a à peu près la taille d’une amande; elle est riche en graisses et a un bon goût de noisette. Elle se présente dans un cône de la taille d’un crâne humain, chaque cône contenant environ 200 graines. Certains rapports disent que le cône tombe à terre avec ses graines toujours à l’intérieur, d’autres disent que les graines tombent du cône lorsqu’il est toujours sur l’arbre. Arbre très résistant au vent, tolérant les expositions maritimes, il fait peu d’ombre et peut donc être utilisé dans la couche supérieure d’une forêt comestible. Il a cependant quelques inconvénients: il peut mettre jusqu’à 40 ans à partir d’une graine avant de produire des fruits et il faut faire pousser au moins un arbre mâle pour 5-6 femelles pour obtenir des graines mais il est malheureusement impossible de distinguer les mâles des femelles avant leur floraison. Cependant, il existe un moyen de faire des boutures en utilisant des pousses latérales qui poussent parfois du tronc et il est donc possible d’obtenir des plantes d’un certain sexe. Il est aussi possible que ces boutures produisent des fruits plus rapidement que les graines. Il faudrait davantage de recherche sur ce sujet.

 

Cephalotaxus harringtonia

 

C. harringtonia et C. fortunei sont de petits conifères qui ressemblent beaucoup à l’if (Taxus baccata), et qui produisent de bonnes récoltes presque tous les ans dans les bonnes conditions. La graine est un peu plus petite qu’une amande et se trouve au milieu d’un ‘fruit’ épais et pulpeux (appelée arille en botanique). Cette graine est consommée en Asie mais elle est amère à moins d’être parfaitement mûre, et même dans ce cas, il vaut mieux la manger cuite. Le fruit, lorsqu’il est bien mûr, est sucré et assez bon à manger, vert, il a un goût de térébenthine! Les plantes tolèrent très bien l’ombre (on a pu les observer avec de nombreux fruits quand ils poussent dans l’ombre assez dense d’autres conifères). Il leur faut une exposition à l’ombre si on veut qu’ils poussent bien dans les régions plus chaudes et ensoleillées, bien qu’ils se plaisent bien au soleil dans les vallées abritées d’Ecosse. Il pousse assez lentement et il faut au moins une plante mâle pour 5 à 6 femelles.

 

 

Torreya nucifera

 

Autre conifère à fruits à coque qui vaut la peine de s’y intéresser est Torreya nucifera. Cette plante fait partie des récoltes de base dans certaines régions de Chine, la graine a un bon goût et est un peu plus grande qu’une amande et semble produire de bonnes récoltes. Le fruit est très semblable à celui de l’espèce Cephalotaxus, mais n’est pas comestible. Cet arbre pousse très bien à l’ombre.

 

 

Castanea sativa

 

Le châtaignier pousse très bien et produit de bonnes récoltes dans les régions tempérées bien que malheureusement le climat ne soit pas toujours assez chaud pour produire des fruits de bonne taille et qualité. Même si les châtaignes sont un peu plus petites que celles que vous achetez en magasin, le goût est le même et en général les rendements sont en général assez bons. Néanmoins, c’est un grand arbre et ne convient donc pas à un jardin de taille moyenne.

 

C. pumila, le Chinquapin ou châtaigner de Virginie, peut alors être la solution idéale car il ne mesure que 3,5 mètres d’envergure. Les livres disent qu’il ne produit pas de fruits en Angleterre, mais on a observé des récoltes de temps en temps dans le sud du pays. La graine est plutôt petite, mais a un très bon goût. Le chinquapin est une plante idéale à cultiver à l’ombre des pins et se plait dans les sols sablonneux et acides. Alors que la plupart des noix sont riches en graisse, ce genre botanique produit des graines riches en glucides et elles peuvent remplacer les céréales dans le régime alimentaire.

 

Quercus ilex

 

Le chêne vert pousse dans la plupart des régions d’Angleterre et autres régions tempérées. Grand arbre à feuilles persistantes, on peut également le tailler et l’utiliser comme haie, bien qu’il ne produise pas beaucoup de graines comestibles si on le cultive de cette façon. Très résistant aux expositions maritimes, on l’utilise souvent pour abriter les jardins venteux de Cornouailles. La graine est similaire à celle du chêne commun mais plus petite et on peut l’utiliser de la même façon que les châtaignes (dont la valeur nutritionnelle est similaire). Les arbres produisent en général une abondance de fruits, la qualité des graines varie d’arbre en arbre, et les meilleures sont totalement dépourvues d’amertume et on peut les consommer crues ou cuites. La sous-espèce Q. ilex ballota faisait autrefois partie des cultures vivrières en Espagne et au Portugal.

 

 

Les Céréales

 

Il existe encore bien d’autres arbres à fruits à coque qui ont du potentiel pour les régions tempérées mais en ce qui concerne les plantes vivaces céréalières et légumineuses, le choix est beaucoup plus limité. La plupart des plantes vivaces céréalières ont un ou plusieurs de ces désavantages: Récoltes pauvres, petites graines, difficultés d’extraction. Des recherches sont en cours en Amérique du Nord, mais elles semblent se concentrer sur les cultures en milieu aride, ce qui ne nous concerne pas vraiment. Parce que les récoltes ont lieu lors de la première ou deuxième année de croissance, il existe un fort potentiel pour les croisements sélectifs afin d’obtenir des plantes vivaces céréalières plus productives. Les auteurs ne connaissent qu’une seule espèce dont le rendement est bon. Elle s’appelle Secale montana, qui est un seigle vivace que l’on pense être parent du seigle cultivé, bien que sa graine soit plus petite. D’après l’expérience de Ken Fern, cette plante produit de bons rendements même si elle est presque totalement négligée; les récoltes sont bonnes même si elles sont tout de même bien inferieures à celles du seigle annuel.

 

 

Beckmannia eruciformis

 

B. eruciformis pousse à l’état sauvage dans les marécages et eaux peu profondes, mais il tolère aussi des sols plus secs, et il peut aussi pousser dans les sols salins. Les plantes peuvent atteindre jusqu’à 1,5 mètres de haut mais sont beaucoup plus petites dans les sols plus secs. La graine est toute petite mais facile à récolter et produite en grande quantité. Il a donc un bon potentiel d’amélioration et a été utilisé dans le passé pour faire du pain.

 

 

Glyceria fluitans

 

La glycérie flottante pousse mieux dans des eaux peu profondes, lentes ou stagnantes, bien qu’elle se plaise aussi dans les sols très humides. Elle mesure environ 50cm de haut. Ses graines de petite taille peuvent être consommées crues ou cuites et ont un goût assez sucré. On cultivait parfois cette plante pour ses graines; elles sont considérées comme produit fin dans certaines régions d’Europe et faisaient l’objet d’un commerce jusqu’au milieu du 20e siècle. On dit que la farine produite à partir des graines fait un pain quelque peu inférieur au pain de blé, la farine peut être également utilisée pour épaissir les soupes auxquelles elles apportent un goût sucré et délicat.

 

 

Triticum aestivum

 

Le blé a le potentiel d’être pérennisé et il existe au moins un cultivar, appelé de façon appropriée ‘Perennial’[1] qui a été sélectionné pour cette raison. On dit que ses récoltes sont bonnes bien que seulement une partie des plantes vivent une deuxième ou troisième année, cependant très peu vivent plus longtemps. Actuellement, nous pensons que le chêne et le châtaignier mentionnés ci-dessus sont les meilleurs substituts des céréales, bien qu’on ne puisse pas toujours les utiliser de la même façon.

 

 

Les Légumineuses

 

La situation des poix et haricots est un peu plus prometteuse.

 

Les Caraganas

 

Un certain nombre de Caraganas, en particulier C. arborescens, le caraganier de Sibérie peuvent produire de bonnes récoltes de graines comestibles. La graine fait la taille d’une lentille et est relativement ennuyeuse à ramasser, mais ce n’est pas trop grave étant donné que c’est à peu près le seul travail que demande cette plante. La graine est très nutritive, elle contient environ 12% de lipides et 36% de protéines. Bien que certains aient suggéré qu’elle contienne des substances toxiques, ceci a été réfuté par des études plus récentes. C. boisii et C. fruticosa sont de très proches parents de cette espèce et on peut certainement les utiliser de la même façon. C. brevispina a des graines un peu plus grosses mais elles sont plus amères que celles de C. arborescens. Les Caraganas sont originaires de climats dont les hivers sont beaucoup plus rigoureux que ceux de la plupart des régions tempérées, mais dont les étés sont plus chauds, ils poussent donc mieux et produisent plus de fruits dans ces conditions. Ils n’aiment pas vraiment les climats très humides. Préférez une exposition aussi ensoleillée que possible et un sol bien drainé. Ils grandissent assez rapidement, tolèrent la sècheresse et les sols pauvres, C. Arborescens se plait également dans les sols très alcalins.

 

 

Desmanthus illinoensis

 

D. illinoensis est une plante vivace d’Amérique du Nord qui est en cours d’évaluation par l’institut de Salina, au Kansas, comme plante légumineuse comestible pour sa culture avec des céréales pérennes dans un système de permaculture où on ne travaille pas la terre. Les rapports indiquent qu’elle peut se ressemer au point d’être un problème et que les graines sont assez fades. Ces deux points sont positifs car ils indiquent que les rendements sont bons et que l’on peut facilement l’assaisonner avec des herbes, etc. pour l’utiliser comme protéine d’un repas. Donnez à cette plante une exposition au soleil et un sol bien drainé.

 

 

Medicago sativa

 

La luzerne pousse très bien dans les régions tempérées du moment que les bactéries de rhizobium sont présentes dans le sol. Ces bactéries vivent sur les racines en symbiose avec la luzerne et transforment l’azote de l’air en une forme utilisable par la luzerne, et qui améliore donc sa croissance. Les graines de luzerne sont petites, mais on les utilise souvent en graines germées, un aliment très nutritif. On peut également moudre les graines en farine et les mélanger à du blé pour en faire un pain riche en protéines. On peut également manger les jeunes pousses crues ou cuites. Une huile séchante, extraite de la graine est également utilisée pour faire de la peinture, etc. La plante a des racines très profondes et fait un excellent engrais vert longue durée.

 



[1] Plante vivace en anglais.

Now available: PLANTS FOR YOUR FOOD FOREST: 500 Plants for Temperate Food Forests and Permaculture Gardens.

An important new book from PFAF. It focuses on the attributes of plants suitable for food forests, what each can contribute to a food forest ecosystem, including carbon sequestration, and the kinds of foods they yield. The book suggests that community and small-scale food forests can provide a real alternative to intensive industrialised agriculture, and help to combat the many inter-related environmental crises that threaten the very future of life on Earth.

Read More

FOOD FOREST PLANTS

 

© 2010, Plants For A Future. Plants For A Future is a charitable company limited by guarantee, registered in England and Wales. Charity No. 1057719, Company No. 3204567.