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Les Mauvaises herbes utiles

Plantes Comestibles: Le guide pour vous inspirer a choisir et cultiver des plantes comestibles hors du commun

 

Quand Ken et Addy travaillaient activement dans leur ferme expérimentale en Cornouailles, les visiteurs pouvaient observer le grand nombre de mauvaises herbes qui y poussaient. Ceci était dû en partie au fait qu’ils n’avaient pas assez de temps pour désherber complètement mais aussi parce que de nombreuses mauvaises herbes sont assez utiles, et ils en encourageaient même certaines. Ils considéraient qu’une mauvaise herbe est simplement une plante qui pousse au mauvais endroit, et au lieu de l’enlever automatiquement, ils laissaient celles qui ne nuisaient pas aux autres plantes qu’ils cultivaient.

 

Les mauvaises herbes peuvent avoir plusieurs utilités pour le jardin. Un grand nombre d’entre elles, par exemple, sont comestibles (et d’ailleurs délicieuses), alors que d’autres possèdent des propriétés médicinales ou autres. Les mauvaises herbes aident également à établir un environnement plus équilibré en apportant des aliments et des habitats pour les insectes et autres créatures, ce qui peut avoir un effet positif assez important pour le jardinier en encourageant les insectes bénéfiques et les oiseaux et en réduisant donc les invasions d’insectes néfastes sur les plantes. De plus, les mauvaises herbes aident à protéger et nourrir le sol en apportant de bons matériaux pour le composte, et en le recouvrant, ce qui empêche l’érosion.

 

Alors que, à part quelques exceptions notables, nous ne recommandons pas d’introduire délibérément des mauvaises herbes au jardin, il est possible de cohabiter avec elles, en particulier avec les nombreuses espèces annuelles telles que la cardamine, la stellaire et la bourse-à-pasteur. Il faut simplement s’assurer d’enlever la plupart des jeunes pousses, et d’en laisser quelques-unes fleurir et monter en graine. Il existe cependant quelques plantes vivaces comme le chiendent et la renouée du Japon qui sont si vigoureuses qu’on ne peut vraiment pas tolérer leur présence parmi nos chères plantes car elles les envahiraient complètement.

 

La liste ci-dessous détaille quelques-unes des mauvaises herbes qui peuvent être utiles, mais ce n’est pas le cas de toutes car certaines ont une nature trop agressive.

 

Aegopodium podagraria

 

L'Egopode podagraire est une plante vivace très vigoureuse et envahissante, qui pousse jusqu’à environ 60cm de haut et s’étend rapidement par les racines. Il est très difficile de s’en débarrasser car chaque petit bout de racine laissé en terre peut repousser très rapidement. Bien qu’on s’en serve parfois de couvre-sol dans les endroits plus sauvages du jardin (les arbustes et les bulbes à forte croissance comme certain lys poussent très bien dedans), cette plante est vraiment trop vigoureuse pour la plupart des autres herbacées. Il existe cependant une forme panachée de cette espèce qui est moins envahissante et que l’on plante parfois dans le jardin ornemental. On connait depuis bien longtemps les propriétés comestibles et médicinales de l'égopode podagraire; en effet, il était cultivé comme plante vivrière et herbe médicinale au moyen-âge. On l’utilisait principalement comme aliment pour combattre la goutte, principalement causée par les aliments trop riches que mangeaient les moines, les évêques, etc. à cette époque. On peut manger les feuilles crues ou cuites et elles ont un goût particulier et acide auquel il faut s’habituer, bien que certains l’apprécient.

 

Allium vineale

 

L’Ail des vignes est une plante vivace bulbeuse qui mesure jusqu’à 60cm de haut. Comme mauvaise herbe, on le rencontre surtout dans les pelouses qui ne sont pas régulièrement tondues et il s’étend par les petites bulbilles qu’il produit à la place de fleurs. Les bulbes et les bulbilles ont tous deux un goût d’ail assez fort. On peut récolter les bulbes toute l’année et les bulbilles en été. Les tiges sont également comestibles et ont un goût similaire mais leur texture est assez filandreuse.

 

Capsella bursa-pastoris

 

La Bourse à pasteur est une plante annuelle mesurant jusqu’à 50cm de haut dans les sols riches, mais beaucoup plus petite dans les sols pauvres. Mauvaise herbe du jardin très commune, elle peut fleurir et produire des graines toute l’année et s’étend largement dans les terrains cultivés. Cette espèce est un excellent exemple pour illustrer le fait que certaines plantes sont considérées comme mauvaise herbe ennuyeuse dans certaines régions du monde alors que dans d’autres, elle est cultivée pour ses nombreuses utilisations. Sa culture est très répandue dans certaines régions du monde, comme légume vert printanier au goût de chou, alors qu’au Japon, c’est l’un des ingrédients essentiels à la préparation d’une soupe de riz et d’orge que l’on déguste pour célébrer le 7 janvier. Les feuilles cultivées sont relativement plus grandes, et on peut les récolter un mois après la semence et elles repoussent plusieurs fois si on laisse le cœur (salade à couper). On peut utiliser les jeunes feuilles en salade avant que la plante ne monte en fleur, et les feuilles plus avancées peuvent être substituées au chou ou au cresson, car leur goût devient plus poivré avec l’âge. On peut manger les jeunes tiges de fleurs comme du brocoli. Elles sont assez fines mais ont un assez bon goût. Les graines sont riches en lipides et bien qu’elles soient petites et difficiles à récolter, on peut les manger crues ou cuites, on les moulait autrefois pour les ajouter aux plats cuisinés ou aux soupes, etc. On peut utiliser les gousses comme condiment poivré dans une soupe ou un ragoût, et les racines séchées peuvent remplacer le gingembre. On utilise cette plante comme remède naturel depuis bien longtemps, pour traiter en particulier les saignements internes et externes, la diarrhée, etc. Lorsque l’on place la graine dans de l’eau, elle attire les moustiques. Elle possède une substance qui colle la bouche de l’insecte à la graine. La graine dégage une substance toxique pour les larves, on dit qu’un kilo de graines peut tuer jusqu’à 10 million de larves.

 

Les Cardamines

 

Le Cresson des murailles est une mauvaise herbe bien connue dans nos jardins, mesurant seulement 1cm de haut en sol pauvre mais jusqu’à 30cm dans de meilleures terres. Il s’étend très rapidement par ses graines mais on peut facilement le contrôler en binant. Il aime la culture en pot et on peut passer beaucoup de temps à désherber les plantes en pot à la main. On trouve principalement deux espèces dans nos jardins: la cardamine hirsute, C. hirsuta, et la cardamine des bois, C. flexuosa. Le cresson des murailles peut fleurir toute l’année et on peut manger ses feuilles et ses fleurs crues ou cuites. Elles sont assez épicées comme le cresson et on peut s’en servir pour garnir une salade ou lui donner du goût ou encore comme herbe.

 

Chenopodium album

 

Le Chénopode blanc est un autre adventice annuel autrefois cultivé comme plante alimentaire. Mesurant jusqu’à 80cm environ, on le cultivait autrefois pour ses feuilles comestibles. Il subsiste une variété nommée que l’on peut parfois se procurer, ‘Magenta’ en référence à la couleur de ses feuilles, et certains la considère être la meilleure des fines herbes. Les feuilles remplacent très bien les épinards, leur goût est un peu fade mais on peut l’améliorer en ajoutant d’autres herbes au goût plus prononcé. Les jeunes tiges fleurissantes peuvent être consommées comme le brocoli. La graine comestible, qui est un peu difficile à récolter, peut être séchée et moulue et mangée crue ou dans un pain. On peut également la faire germer et l’ajouter à une salade. Il faut faire tremper cette graine toute la nuit et bien la rincer avant de l’utiliser pour se débarrasser des saponines amères.

 

Les Cirsiums

 

Il existe de nombreuses espèces de Chardons, les deux mauvaises herbes les plus connues étant C. arvense, le cirse des champs, plante vivace mesurant environ 90cm et C. vulgare, le chardon commun qui est une bisannuelle de plus de 2 mètres de haut. Ces adventices sont très agressifs, ils s’étendent rapidement par les racines et envoient aussi leurs graines très loin, ils apparaissent toujours là où vous vous y attendez le moins. On peut manger les jeunes pousses de ces deux espèces crues ou cuites. Bien qu’elles soient nutritives, leur goût est assez fade et il rappelle celui des topinambours. Mieux vaut les utiliser avec d’autres légumes. Un mot d’avertissement cependant, tout comme les topinambours, la racine est riche en inuline, un amidon que les humains ne digèrent pas. De ce fait, cet amidon traverse le système digestif et chez certains, fermente, ce qui provoque des flatulences. On peut éplucher les jeunes tiges et les faire cuire comme des asperges ou de la rhubarbe. Les jeunes feuilles ont un goût assez fade et on peut aussi les manger crues ou cuites, mais il faut enlever les épines avant de les manger, ce qui est non seulement ennuyeux mais signifie également qu’il ne reste pas grand-chose de la feuille.

 

 

Elytrigia repens

 

Le Chiendent est l’un des adventices les plus nuisibles pour le jardinier. Il faudrait être très courageux ou complètement fou pour l’encourager à s’établir dans son jardin. Mesurant jusqu’à 50cm de haut, les racines s’étendent très rapidement dans la terre, poussant au milieu des racines des autres plantes, ce qui les rend quasiment impossible à enlever. Même un tout petit bout de racine, laissé en terre repousse très vite. Malgré ses tendances antisociales au jardin, le chiendent est un remède médicinal très utile et l’herboriste Culpepper aurait déclaré que 2000 mètres carrés de chiendent valent deux fois plus que 20 000 mètres carrés de carottes. Les utilisations comestibles du chiendent sont négligeables. On a parfois fait sécher et moulu les racines pour en faire une poudre que l’on ajoute au blé pour faire du pain. Bien qu’elles soient fines et filandreuses, elles contient de l’amidon et des enzymes et sont assez sucrées. Lorsqu’on les fait bouillir pendant longtemps pour se débarrasser de leur membrane dure, on peut faire du sirop avec les racines et parfois même de la bière. Après l’avoir fait cuire, on peut moudre la racine en poudre et la substituer au café. Le chiendent cependant, a une grande valeur en tant qu’herbe médicinale, une décoction de racines est très utile pour traiter un grand nombre de problèmes des reins, du foie ou les troubles urinaires. Elles ont un effet réparateur très doux qui est très bien toléré par le corps et qui n’entraîne aucun effet secondaire. Cette plante est aussi le remède préféré des chats et des chiens, qui en mangent souvent en grande quantité.

 

Epilobium angustifolium

 

Avec ses toutes petites graines qui flottent si bien dans l’air, vous trouverez l’Épilobe en épi dans votre jardin sans avoir besoin de l’y inviter. Si on la laisse faire, cette plante vivace s’étend rapidement par les racines pour former de larges touffes qui peuvent mesurer jusqu’à 2 mètres de haut. Il produit des épis de fleurs pendant la plus grande partie de l’été et si elle n’était pas aussi agressive, cette plante mériterait certainement sa place au jardin ornemental.

 

On utilise ses jeunes feuilles et le bout de ses pousses en salade ou cuites comme légume. Lorsqu’elles sont bouillies, on dit qu’elles sont un très bon légume et une bonne source de vitamines A et C. On peut manger les racines crues, cuites ou séchées et moulues en poudre. Utilisées au printemps, on dit qu’elles sont sucrées. Les tiges de fleurs, récoltées lorsque les fleurs sont en boutons, peuvent être consommées crues ou cuites. Le cylindre central de la tige est légèrement sucré, tendre et assez agréable à manger, mais il n’y en a pas beaucoup. On peut faire un thé très agréable et sucré avec les feuilles séchées, on peut le déguster seul ou en le mélangeant à un thé conventionnel. L’épilobe en épi était souvent utilisé comme remède naturel pour traiter en particulier les diarrhées; on l’utilise en Allemagne et en Autriche pour traiter les problèmes de prostate et on peut appliquer les feuilles en cataplasme pour traiter les aphtes.

On peut aussi appliquer un cataplasme fabriqué à partir des racines épluchées pour soigner brûlures, lésions cutanées, enflures, furoncles, etc. La fibre obtenue à partir des tiges peut être utilisée comme corde, et les poils des graines qui ressemblent à du coton peuvent servir à rembourrer des jouets, etc. ou comme petit bois pour démarrer un feu.

 

Oxalis corniculata

 

L'Oxalide corniculée est une petite plante annuelle ou vivace de courte durée mesurant rarement plus d’1cm de haut mais formant des touffes de 15cm de large ou plus. Autre adventice qui peut être très nuisible s’il s’établit dans les pots de fleurs où il s’étend rapidement par graine ou par des bulbilles souterraines. Les fleurs et les feuilles ont toutes deux un goût agréable et acide, ressemblant à l’oseille. Elles sont petites et donc difficiles à récolter mais on peut les ajouter aux salades composées.

 

On utilise les feuilles comme antidote contre l’empoisonnement aux graines de Datura spp, à l’arsenic et au mercure, et le jus des feuilles a un effet apaisant sur les piqûres d’insectes, les brûlures et les éruptions cutanées.

 

Plantago major

 

Le Grand Plantain est un adventice courant dans les pelouses. Cette plante vivace mesure jusqu’à 20cm de haut, bien qu’elle soit beaucoup moins haute dans les pelouses régulièrement tondues. Bien que les jardiniers essayent de s’en débarrasser sans répit, il n’a en fait aucun effet néfaste et aide au contraire à maintenir la fertilité du sol. Les jeunes feuilles sont plutôt amères et ennuyeuses à préparer car il faut enlever les fils mais le plantain a autrefois été utilisé comme herbe. Mieux vaut ne pas utiliser le pétiole de la feuille car il est encore plus fibreux que la feuille. On peut blanchir les feuilles en les plongeant dans l’eau bouillante avant de les ajouter à une salade pour les rendre plus tendres. Bien qu’elles soient difficiles à récolter, on peut moudre les graines et ajouter cette poudre à une farine normale pour la préparation de pains, gâteaux, etc. On peut également faire bouillir la graine entière et l’utiliser comme le sagou. Le grand plantain est une herbe médicinale sans danger et très efficace. On utilise les feuilles en usage externe comme cataplasme cicatrisant et pour traiter les saignements car il arrête rapidement l’hémorragie et encourage la cicatrisation des plaies. En usage interne, elles sont utilisées dans le traitement de nombreux maux tels que la diarrhée, la gastrite, les ulcères duodénaux, la colopathie fonctionnelle, les hémorragies, les hémorroïdes, la cystite, les bronchites, le catarrhe, la sinusite, l’asthme et le rhume des foins. L’enveloppe des graines de plantain est un excellent remède contre les troubles digestifs. Celles-ci contiennent jusqu’à 30% de mucilage qui gonfle dans l’intestin, jouant ainsi le rôle de laxatif et calmant les membranes irritées.

 

Polygonum aviculare

 

La Renouée des oiseaux est une annuelle de 30cm de haut. C’est un adventice commun et envahissant en terrain cultivé, s’étendant rapidement par les graines mais que l’on peut aisément contrôler. C’est une source nutritive importante pour les chenilles de nombreuses espèces de papillons et son nom vient du fait que ses nombreuses graines sont très appréciées des oiseaux. On peut utiliser les jeunes feuilles et plantes comme herbe; elles sont très riches en zinc. La graine, qui est petite et difficile à utiliser, peut être utilisée de la même façon que le sarrasin (Fagopyrum esculentum), soit entière, soit séchée et moulue, dans les crêpes, les biscuits et le piñole. La renouée des oiseaux est une herbe astringente et diurétique, sans danger et efficace. On l’utilise principalement pour le traitement de maux tels que les saignements, la dysenterie et les hémorroïdes. On l’utilise également dans le traitement des troubles respiratoires car elle contient de l’acide silicique qui renforce les tissus conjonctifs des poumons. Des recherches récentes ont montré qu’une pâte de renouée des oiseaux, en usage interne est un médicament efficace pour le traitement de la gastro-entérite. La plante produit une teinture bleue, peu inférieure à l’indigo, et on peut obtenir également des teintures jaunes et vertes.

 

Polygonum japonicum

 

La Renouée du Japon n’est pas une plante à encourager ou même tolérer dans votre jardin. Plante vivace mesurant 2 mètre de haut ou plus, elle s’étend très rapidement par ses racines pour former des touffes denses qui étouffent toute autres plantes poussant aux alentours. Depuis son introduction de l’est, elle est devenue l’un des adventices les plus tenaces, si vigoureuse qu’elle parvient même à percer le goudron! Cependant, comme toute plante, elle n’apporte pas que des mauvaises nouvelles. Un reportage du programme Histoire Naturelle de la BBC note que la renouée du Japon est un habitat de grande valeur pour les araignées, les grenouilles, les couleuvres et bien d’autres créatures. Ses tiges creuses permettent à de nombreux insectes et autres créatures de petite taille de passer l’hiver et de se cacher, ce qui apporte donc davantage de nourriture aux insectivores tels que les grenouilles, qui sont à leur tour mangées par les couleuvres. Dans certaines régions du nord du Pays de Galles où la renouée du Japon est particulièrement présente, elle est devenue l’habitat principal des couleuvres. La plante a également plusieurs utilisations comestibles. Les jeunes pousses, qui ont un goût acide assez doux, peuvent être consommées au printemps, soit cuites de la même façon que les asperges, ou en substitut de rhubarbe dans les tartes, soupes de fruits, confiture, etc. On peut moudre les graines en farine et l’utiliser comme condiment ou épaississant dans les soupes, etc., ou mélangée avec des céréales pour faire du pain, des gâteaux, etc.

 

 

Prunella vulgaris

 

La Brunelle commune est une plante vivace mesurant jusqu’à 15cm de haut et que l’on trouve souvent dans les pelouses. Ses feuilles ont un goût plutôt amer, mais on peut les utiliser en salade, soupe, ragoûts, etc. L’amertume diminue, voire disparait en lavant les feuilles avant de les utiliser. Une infusion à l’eau froide des feuilles fraîches ou séchées et émincées est utilisée pour la confection d’une boisson très goûteuse et rafraîchissante. Du point de vue médicinal, la brunelle a longtemps été utilisée, particulièrement dans le traitement des blessures, plaies, ulcères, etc. En usage interne, sa tisane était préconisée pour traiter la fièvre, la diarrhée, les douleurs buccales et les hémorragies internes. On peut obtenir une teinture vert-olive à partir des fleurs et des tiges.

 

Pteridium aquilinum

 

La Fougère-Aigle est une plante très envahissante et un adventice nocif. C’est l’une des plantes les plus répandues dans le monde, car on la trouve dans toutes les parties du globe, sauf dans les extrémités nord et sud. Plante vivace, poussant jusqu’à environ 1,2 mètres de haut, elle s’étend par les racines et par ses spores ressemblant à de la poussière qui peuvent voyager sur des centaines de kilomètres dans les airs. Cette plante a plusieurs utilisations comestibles, les racines et les jeunes pousses étant consommées. Cependant, on a montré que la consommation régulière de cette plante peut entraîner le cancer, il n’est donc pas recommandé d’en manger.

 

Il existe de nombreuses autres utilisations de cette plante. Par exemple, on peut fabriquer de la colle avec les racines; le rhizome mousse au contact de l’eau et on peut donc l’utiliser comme savon; certains se frottent le cuir chevelu avec les racines pour encourager la pousse des cheveux; les cendres de la plante sont très riches en potassium et peuvent servir d’engrais et on peut également s’en servir pour faire du verre; les feuilles séchées forment une chaume très durable et les fibres restantes des racines comestibles font un très bon petit bois. De plus, on utilise les feuilles comme matériel d’emballage de fruits, car elles les gardent frais sans leur donner d’odeur ni de couleur. On peut aussi s’en servir pour couvrir des paniers ou des séchoirs à fruits, etc. car elles aident à repousser les insectes et empêchent les fruits de s’abîmer. Les feuilles sèches sont très utiles comme paillis au jardin pour protéger les plantes fragiles. Elles gardent la terre plus chaude, protègent des dégâts du vent et isolent un peu de la pluie.

 

Rumex crispus

 

L’Oseille crépue est une plante vivace mesurant environ 60cm de haut. Elle est considérée comme un adventice en agriculture mais devrait peut-être être tolérée autant que possible car c’est une très bonne plante pour rétablir la fertilité du sol, ses racines profondes font remonter des nutriments qui seraient autrement perdus et ses feuilles sont un excellent composte. C’est également une nourriture très importante pour les chenilles de nombreuses espèces de papillons.

 

Bien qu’elles soient assez amères, les feuilles très nutritives sont parfois utilisées en salades composées, cuisinées comme herbe, ou ajoutées aux soupes. N’utilisez que les très jeunes feuilles, de préférence avant que les tiges ne soient formées, car même celles-ci seront probablement amères. La partie interne des tiges est également consommée, et les graines peuvent être utilisées dans le piñole ou moulues et utilisées comme farine pour faire des crêpes, etc. Lorsqu’elles sont grillées, les graines peuvent être utilisées comme substitut au café. L’oseille crépue est utilisée depuis longtemps comme herbe médicinale. C’est un laxatif doux et sans risque, moins puissant que la rhubarbe et particulièrement utile pour le traitement de légères constipations. La plante a des propriétés purifiantes et est utile dans le traitement de nombreux problèmes de peau. On peut utiliser toutes les parties de la plante, bien que les racines renferment les principes les plus actifs du point de vue médicinal.

 

Sonchus arvensis

 

Le Laiteron des champs est un adventice des jardins commun qui a parfois été cultivé comme plante vivrière ; en Indonésie, on a même mis au point des variétés améliorées, sélectionnées pour leurs feuilles comestibles. Plante vivace pouvant atteindre jusqu’à 1,2 mètres de haut, elle s’étend grâce à ses graines et ses racines rampantes. Les jeunes feuilles ont un goût légèrement amer mais on peut les utiliser en salade ou cuites comme des épinards. Il vaut peut-être mieux, bien que ce ne soit pas obligatoire, enlever les épines marginales. Les tiges au goût doux peuvent être cuites comme des asperges ou de la rhubarbe, et la racine séchée au four est utilisée comme substitut au café.

 

 

Stellaria media

 

Adventice très courant, le Mouron des oiseaux pousse, fleurit et forme des graines tout au long de l’année. C’est une plante annuelle d’environ 15cm qui se multiplie grâce à ses graines. Il est très facile à contrôler en binant et a de nombreuses utilisations bénéfiques. Les jeunes feuilles ont un goût doux et sont disponibles toute l’année si l’hiver n’est pas trop rude. Très nutritives, on peut les manger crues en salade, ou cuites elles remplacent très bien les épinards. On peut moudre ses petites graines et utiliser la farine dans la confection de pain ou pour épaissir une soupe. Le mouron des oiseaux est utilisé depuis longtemps en médecine naturelle, étant particulièrement bénéfique dans le traitement externe de toutes les démangeaisons cutanées. Il a parfois réussi à calmer des démangeaisons sévères alors que tous les autres remèdes avaient échoué. Les petites graines peuvent être réduites en poudre et appliquées en cataplasme pour calmer la roséole et elles sont aussi très efficace aux endroits où se trouvent des veines fragiles. On peut ajouter dans le bain une infusion d’herbes fraîches ou séchées, et ses propriétés émollientes aident à réduire les inflammations – les rhumatismes par exemple, et encouragent la cicatrisation.

 

Taraxacum officinale

 

Le Pissenlit fait également partie de ces adventices qui sont parfois cultivés pour leurs feuilles comestibles, en effet il existe un certain nombre de variétés qui ont été développées en Europe. Plante vivace poussant jusqu’à 40 cm de haut, on peut peut-être l’encourager dans la pelouse, mais dans les parterres du potager, il tend à servir de refuge aux limaces qui se cachent sous ses feuilles. La plante se multiplie très facilement grâce à ses graines légères mais est facilement contrôlée en binant. Les feuilles sont remplies de vitamines et minéraux, ce qui en fait l’une des feuilles les plus nutritives que l’on puisse manger. Malheureusement, elles ont un goût plutôt amer, bien que l’on puisse toutefois ajouter quelques feuilles à une salade. La racine amère peut également être cuisinée, certains disent qu’elle a un goût de navet.

 

Lorsqu’on la fait sécher et qu’on la réduit en poudre, on peut l’utiliser comme substitut au café et elle est bien meilleure pour la santé. Le pissenlit est un remède naturel très utilisé. Il est particulièrement efficace comme diurétique car il contient un fort taux de potassium et peut donc remplacer le potassium éliminé par le corps lorsqu’on utilise des diurétiques. On peut utiliser le latex contenu dans la sève pour se débarrasser de cors ou verrues. Le latex a une action spécifique sur les inflammations de la vésicule biliaire et pourrait également traiter les calculs rénaux.

 

Tussilago farfara

 

Le Tussilage possède un système racinaire très agressif et s’étend très rapidement si on ne prend pas garde. En effet, on a montré que les rhizomes peuvent rester en dormance dans le sol pendant des années, pour finalement émerger et se développer lorsque le sol est remanié. Dans tous les cas, ce n’est pas une plante à encourager au jardin à moins que vous ne choisissiez son emplacement avec soin ou que vous ne trouviez un moyen de le restreindre comme par exemple en le plantant dans une grande bassine enfouie sous terre. Plante vivace, il mesure jusqu’à 20cm de haut et développe des tiges fleurissantes au printemps, alors que les feuilles n’apparaissent qu’après la floraison. Ce comportement a porté les gens à croire dans le passé que les feuilles et les fleurs appartenaient à deux plantes différentes. Toutes les parties de la plante sont comestibles, mais la plupart ont un goût plutôt amer. Les boutons de fleurs et les jeunes fleurs ont un goût anisé plaisant cependant et aromatisent très bien les salades. Herbe émolliente et expectorante, le tussilage est l’un des remèdes les plus populaires en Europe pour le traitement de nombreux troubles pulmonaires car il soulage la toux et aide à se débarrasser du mucus. On le trouve facilement dans les magasins de diététique, souvent sous la forme de bonbon.

 

Urtica dioica

 

S’il existe une plante que tous les enfants apprennent à reconnaitre, c’est bien l’Ortie. Il suffit de frôler les poils piquants de ses feuilles pour s’en souvenir longtemps!

Plante vivace, elle mesure jusqu’à 1,2 mètres de haut et peut former de grosses touffes qui s’étendent par les racines et par graine. Mise à part ses nombreuses utilisations pour les humains, c’est également une très bonne plante pour la faune. Elle peut être embêtante dans les endroits cultivés, mais on devrait la laisser pousser dans les endroits plus reculés. Les orties ont un très grand nombre d’utilisations, dont seulement certaines sont mentionnées ici. Les jeunes feuilles peuvent être consommées cuites ; bien qu’elles piquent lorsqu’elles sont crues, une fois cuites, elles sont sans aucun risque et sont l’un des aliments les plus riches en nutriments que l’on puisse manger. Attention tout de même à porter des gants ou autre protection pour les cueillir et à bien les laver! Ne cueillez pas les feuilles des plantes qui ont commencé leur floraison cependant car celles-ci développent des particules graveleuses appelées cystolithes qui irritent les reins. Si vous coupez les plantes deux fois par an, juste avant le début de la floraison, vous vous assurerez un approvisionnement de jeunes feuilles fraîches en été et empêcherez la touffe de devenir trop vigoureuse. Le fait de les couper plus de deux fois par an les affaiblirait et les tuerait en 2 ou 3 ans.

 

On utilise les orties dans la médecine naturelle et leurs bénéfices ont été prouvés par les recherches scientifiques modernes. Par exemple, un thé à base de feuilles est traditionnellement utilisé comme tonique purificateur et purifiant sanguin et la plante est souvent utilisée pour combattre le rhume des foins, l’arthrite, l’anémie, etc. Les racines contiennent des substances ayant un effet bénéfique sur la prostate et on les utilise désormais comme traitement très efficace contre les élargissements de la prostate. Les feuilles fraîches d’ortie peuvent être frottées contre la peau pour traiter les rhumatismes, etc. Cette pratique, appelée urtification entraîne une irritation de l’épiderme importante lorsqu’il est piqué par les orties. On pense que ce traitement fonctionne de deux façons. Premièrement, il agit comme contre-irritant, apportant plus de sang dans la région pour aider à éliminer les toxines qui causent le rhumatisme. Deuxièmement, on pense que l’acide formique des orties a un effet bénéfique sur les articulations atteintes de rhumatisme.

 

On peut obtenir une fibre très résistante, comme le lin à partir des tiges que l’on utilise pour faire de la ficelle, du tissu et un papier de bonne qualité. Les feuilles sont très bonnes pour le composte et on peut les faire mariner dans l’eau pendant 7 à 21 jours pour fabriquer un liquide très nutritif pour les plantes (le purin d’orties). Ce liquide est à la fois insectifuge et un très bon engrais pour le feuillage. On fabrique un shampoing à partir des feuilles qui ont infusé, utilisé comme tonique et soin antipelliculaire. On peut obtenir une magnifique teinture verte permanente en décoctant les feuilles et les tiges.

 

 

 

 

 

 


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